Reynoutria japonica Houtt.

Nom court: Reynoutria japonica
Famille: Polygonaceae

Noms communs: renouée du Japon, Fallopia japonica, Polygonum cuspidatum Siebold & Zucc.,



Type: arbuste

Couleur des fleurs: blanc,

Utilisations:

Calendrier de récolte: mars, avril, mai,

Consulter les propriétés, utilisations, posologie

  Les personnes aux intestins fragiles devront éviter d'en consommer en trop grande quantité.

Ne pas prendre des suppléments de renouée japonaise en cas de traitement anticoagulant. La renouée japonaise contient des composés, notamment le resvératrol, qui peuvent interagir avec les anticoagulants, ce qui pourrait augmenter le risque de saignements ou de caillots sanguins.

Ne pas prendre des suppléments de renouée japonaise 10 jours avant une interventions chirurgicale.

La renouée du Japon est très invasive. Toutes les parties de la plante dans son intégralité (y compris les épluchures) ne doivent pas être compostés mais incinérés.

La renouée du Japon figure sur la liste de l’UICN des 100 espèces parmi les plus envahissantes au monde. Le système radiculaire fait 1 m de profondeur. Impossible de l’éliminer par excavation. Le moindre débris abandonné peut créer une autre colonie plus loin. La croissance est très rapide. Au printemps,  les tiges peuvent pousser jusqu’à 10 cm par jour. En Suisse, elle est inscrite sur la liste noire des plantes invasives avec un degré de 10 sur 10 d’urgence de lutte.

Les autres noms:

  • en japonais: itadori ( イタドリ )
  • en anglais: japenese knotweed, giant knotweed, donkey rhubarb, fleece flower, monkeyweed, htiger stick, sally rhubarb, mexican bamboo.
  • en chinois : hu zhang
  • en allemand : Sachalin-Knöterich

Identification

Récolte et utilisation

Attention au lieu de récolte. Comme il s’agit d’une plante invasive, le lieu peut avoir été traité avec des herbicides et dans ce cas il ne faudra pas récolter la plante. S’il n’y a pas d’anciennes tiges sèches dressées, il s’agit d’un lieu probablement traité où il ne faudra pas récolter la renouée. Idem si le lieu est pollué. La renouée pousse souvent sur des terrains pollués aux métaux lourds. Elle est facilement jetée en bord de route, dans des talus, avec d’autres détritus. Elle pousse très bien (trop bien) partout, pas seulement sur les sites pollués, mais elle ne doit pas être consommée si elle pousse sur un terrain pollué.

Les jeunes tiges de 2 à 20cm se récoltent de préférence fin mars, avril – mai, dès qu’elles commencent à sortir de terre. On préférera celles qui sont les plus larges (pas celles qui sont étroites et dures).  Il est préférable des les peler avec un éplucheur à légumes pour un meilleur goût, mais les jeunes pousses peuvent également être consommées telles quelles.

Plus tard les tiges deviennent filandreuses, mais les 20 derniers centimètres des tiges déjà développées peuvent être récoltées si elles sont assez larges et tendres. Elles se coupent alors facilement. Si elles sont dures, ne pas les récolter. Si la plante a été coupée il y aura aussi peut-être de nouvelles pousses à récolter.

Usage médical

  • les racines, extrêmement riches en resvératrol, sont réduites en poudre, ou utilisées pour préparer une teinture alcoolique. Elles peuvent être collectées au début du printemps, mais l’automne est le meilleur moment.
  • dans le cas de maladie de Lyme, il est préférable d’utiliser toutes les parties de la plante. Récolter les tiges au printemps ou en été. Couper en morceaux. Sécher à l’aide d’un déshydrateur alimentaire. Réduire en poudre. Posologie: commencer par 1 pincée de poudre 2x/jour, puis augmenter jusqu’à 1 C.C. (1 gramme) 3x/jour.

Usage culinaire

Comme les épinards, la rhubarbe… la renouée du Japon contient de l’acide oxalique. Elle ne doit donc pas être consommée quotidiennement et/ou en trop grande quantité. Pour enlever une partie de l’acide oxalique et réduire son âpreté la renouée peut être blanchie et passée à l’eau froide. Mais elle perd ainsi aussi sa saveur agréablement acidulée.

Au Japon, on la consomme comme un légume, avec du riz par exemple.

Les feuilles après avoir été blanchies peuvent êtres cuites comme des bettes et servies en béchamel. En Roumanie elles remplacent les feuilles de choux pour préparer les sarmale (feuilles farcies).

Les fleurs se consomment crues, en salade.

Les graines peuvent être moulues en farine et consommées, comme celles du sarrasin (appartient à la même famille botanique).

On peut les utiliser comme pailles (après utilisation ne pas oublier qu’aucune partie de renouée sauvage ne doit finir au compost ou dans la nature mais doit être brûlée).

Pickles de renouée sauvage lactofermentée

La meilleure façon de consommer la renouée sauvage.

Récolter de jeunes tiges de renouée sauvage, d’une longueur de 15 à 25 cm environ. Retirer le haut de la tige contenant les jeunes feuilles. Peler avec un éplucheur à légumes, comme on le ferait pour des asperges, sur toute la longueur. Mélanger 1 litre d’eau de source ou d’eau filtrée (si possible non chlorée) chaude mais non bouillante avec 30 grammes de sel de mer (sel non iodée, si possible gros sel marin gris) jusqu’à dissolution. Réserver.

Peler environ 500 grammes de tiges de renouée sauvage.

Couper en tronçons de la hauteur du bocal moins 1,5 cm.

Mettre en bocal en plaçant les tronçons de manière verticale. Bien serrer.

Une fois la saumure refroidie, ajouter si désiré:

  • 1/2 C.C. à 1 C.S. de gingembre en poudre
  • 1/2 C.C. de cardamome
  • 1 petite poignée de canneberges séchées

Bien mélanger. Verser dans le bocal jusqu’à ce que les tiges de renouée du Japon soient complètement submergées. Utiliser un petit poids en céramique ou une petite assiette pour maintenir les tiges sous la surface de la saumure.

Couvrir le bocal avec un torchon propre ou poser les couvercles sans serrer pour permettre une certaine aération. Ne pas fermer pas hermétiquement le bocal pendant la fermentation, car les gaz produits doivent pouvoir s’échapper. Laisser le bocal à température ambiante (idéalement entre 18 et 22°C), à l’abri de la lumière directe, pendant environ 5 à 7 jours.

Lorsque les pickles ont atteint la saveur souhaitée, fermer hermétiquement le bocal et placer au réfrigérateur pour stopper la fermentation. Les pickles de renouée du Japon se conserveront pendant plusieurs semaines au réfrigérateur (3 à 4 semaines).

Utilisations: avec une brunoise de légumes pour accompagner un poisson,

Compote de renouée japonaise

Goût un peu terreux je trouve.

  • 300 grammes de jeunes tiges épluchées et coupées en petits morceaux
  • 2 C.S. d’eau

Cuire 5 à 10 minutes jusqu’à ce que les morceaux soient tendres, ajouter 2 C.S. bombées de sucre et mélanger.

 

Sorbet à la renouée du Japon

Cuire environ 10 minutes jusqu’à ce obtention d’un sirop (commence à faire des bulles):

  • 500 grammes de jeunes pousses débarrassées du haut de la tige contenant les feuilles, épluchées et lavées (poids final), puis détaillées en tronçons;
  • 2 pommes (préférer une variété acide) lavées, épluchées et épépinées et coupées en morceaux;
  • 1/2 tasse de sucre
  • 2 C.S. de sirop de maïs ou de glucose
  • 2 C.S. de fécule de maïs (aide à ralentir la cristallisation)
  • 1 tasse d’eau

Passer au mixer si souhaité.

Laisser refroidir.

Passer en sorbetière (environ 30-45 minutes). Servir de suite ou mettre au congélateur durant 2 à 3 heures.

 

Propriétés, utilisation, posologie

Les rhizomes sont diurétiques, hémostatiques, analgésiques, antidiarrhéiques, expectorants, et hypotensifs.

Utilisée dans le traitement de la maladie de Lyme. Active contre les spirochètes en phase logarithmique et la phase stationnaire de Borrelia burgdoferi